Malgré les (courts) épisodes caniculaires, on respire dans l’Hexagone ! Les filières de l’hôtellerie-restauration, de l’événementiel et du loisir ont repris des couleurs cet été en dépit d’un contexte sécuritaire plutôt tendu. Le début d’année était prometteur, la haute saison n’a donc pas déçu. La destination « France » attire toujours, mais l’accroissement exponentiel de la compétitivité des pays de la péninsule ibérique inquiète. Afin de promouvoir les attractions en France, nous vous invitons par ailleurs à vous faire referencer sur les annuaires de tourisme en ligne, tel que site touristique par exemple.
- Embellie des statistiques par un effet « rattrapage »
Une brève analyse comparative du verbatim utilisé par les professionnels du tourisme en 2016 et 2017 suffit à rendre compte de la réalité du redressement du secteur. « Le bilan de la saison d’été va être positif avec un bon mois d’août et un mois de septembre qui fait état d’un bon niveau de réservations », se réjouit Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme. Du côté de Paris, l’heure n’est pas à l’euphorie, mais presque. Selon les chiffres du cabinet spécialisé MKG, la capitale a enregistré un revenu par chambre disponible (RevPar) de 117,70 € pour une progression de 5,2% (juillet et août). En Île-de-France, la tendance haussière est plus marquée avec une belle croissance de 9,4%. Sur l’ensemble du pays, le RevPar a bondi de 3,7% par rapport à la même période en 2016. Ces chiffres encourageants restent toutefois en-deçà des records d’il y a 5 ans. « Notre chiffre d’affaires est en hausse de 7% par rapport à l’été dernier mais il est certain que nous ne sommes pas au niveau où nous étions en 2012 », tempère François Delahaye, Directeur général du Plaza Athénée.
- L’Espagne en embuscade
Le voisin ibérique n’est jamais bien loin. Malgré la série d’attentats qui a frappé la Catalogne récemment, l’Espagne poursuit son élan et réduit progressivement l’écart. Le secteur touristique espagnol a affiché un taux de croissance à deux chiffres (11%) pour le premier semestre de l’année 2017 contre moins de 6% pour la France. Il faut noter que la performance espagnole fait suite à une belle année 2016 tandis que la croissance française n’est en fait que le redressement de la performance morose de l’année dernière. Pour le cabinet MKG, le potentiel touristique parisien est affecté par les prix qui restent en net décalage avec le pouvoir d’achat des touristes français mais aussi britanniques. « 75 € pour 5 mojitos dont deux sans alcool qui ne sont même pas bons », s’indigne Didier Arino. Résultat : baisse de la fréquentation des Britanniques en Île-de-France (- 1,7%) et hausse des arrivées en provenance de Londres vers Madrid (+7%).
- Les plateformes de location jubilent, les Asiatiques débarquent
On a ouvert le champagne dans les locaux d’Airbnb. « C’est une très belle saison d’été : on totalise 5 millions d’arrivées de voyageurs en France, soit une augmentation de 40% », se réjouit Emmanuel Marill, directeur France de la jeune pousse de location. L’autre bonne surprise nous provient de l’Asie de l’Est. La clientèle japonaise revient en masse (+60%), les touristes chinois sont de plus en plus nombreux à atterrir à Paris (+35%) et la clientèle coréenne a progressé de 20% (France.fr). Mission accomplie donc pour les Offices de Tourisme de France et le Ministère du Tourisme qui ont multiplié les initiatives en faveur des touristes asiatiques début 2017. Même son de cloche du côté des petits établissements d’hébergement qui profitent également de cette relance tout en poursuivant leur implantation.